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IMMANUEL KANT -  LA CONNAISSANCE  SANS OBJET

 

ISABELA VASILIU-SCRABA

 

 

          Dans la CRITIQUE DE LA RAISON PURE Kant indique par deux manières distinctes  le multiple sens dans lesquels on parle in abstracto d'un objet en general. A la fin du TOPIQUE TRANSCENDENTALE (contenu dans l'Appendice sur  l'Amphibolie  des concepts  de  la réflexion), Kant ajoute un tableau qui contient quatre concepts de "riens": (1) le concept vide sans objet; (2) l'objet vide d'un concept; (3) l'intuition vide sans objet et  (4) l'objet vide sans concept.

          "Qu'on me permette -dit Kant-,de désigner sous le nom <<lieu transcendentale>> la place que nous assignons à un concept , soit dans la sensibilité, soit dans l'entendement pur" (CRITIQUE DE LA RAISON PURE, Garnier-Flammarion, 1976, traduction de J. Barni, p. 286).Par la détermination du lieu auquel appartiennent les objets comparés par les quatre  titres  de comparaison on peut savoir si'l s'agit de l'entendement pur qui les pense, ou de la sensibilité qui les donne dans le phénomène. "Faute d'une telle TOPIQUE TRANSCENDENTALE - dit Kant -, trompé par l'amphibolie des concepts de la réflexion , l'illustre Leibniz construisit un système intellectuele du monde" (op. cit., p. 287).

          Le tableau contenant les quatre concepts de "riens"  présenté comme le résultat de la division en  possible  et impossible du  concept d'un objet  en général semble marquer une discontinuité dans le  système de la Topique transcendentale. Mais nous allons voir que les quatre titres de comparaison contenus par la Topique transcendentale  ne sont pas sans correspondance avec les quatre "riens" et que, asez suprenante, le tableau de "riens" n'a pas été obtenu  sur la voie annoncée par Kant. Nous verrons aussi qu'il y a un trait d'union entre les deux parties de l'APPENDICE et  que ce trait d'union  résulte  du  fait  que  le  rôle  des  quatre << titres de comparaison>>  est de montrer des  situations  quand la representation d'un objet est impossible.

          En  rendant  manifeste  l'amphibolie  des concepts de la réflexion,  Kant a prouvé   le manque  d'objet de  la connaissance métaphysique,  de la monadologie. On verra qu'aussi les quatre concepts des "riens"   désignent  des  connaissances  impossibles à cause de leurs  objets impropres.

    Traitant   de  l'amphibolie   transcendentale,  Kant présente indiréctement les idées  principales qui se trouvent à la base de son idealisme critique:

    1°-  la  connaissance  par  l'entendément  pur  est apparente, parceque   la  sensibilité est  l'instance  qui   marque  la différence entre  les objets identiques du  point de  vue de leur concept.    L'entendement   ne    peut    avoir    qu'une   tâche transcendentale. Selon Kant, la pensée qui n'est pas soutenue par la sensibilité est dépourvue d'objet.

    2°-  la nature (ou la réalité) représente un enchaînement des phénomènes. Les réalités phénoménales peuvent être opposées entre elles,  mais elles ne sont jamais logiquement contraires les unes aux autres. Dans la nature, selon Kant, il y a une "contradiction réelle", un "dommage réciproque".

     3°- il  n'y  a  pas  une  intuition  directe  du  soi. Le moi lui-même  s'aperçoit comme phénomène. De  la  même manière, il  perçoit les choses  d'en  dehors  de  lui.  Mais la simple représentation du moi, appelée la <<conscience transcendentale>>, ou   <<l'aperception   pure>>    rend    possibles   les   autres représentations   en  tant  qu'unité   collective.   Comme ça, à  côté  de l'intuition  sensible  et  d'une  intuition  intellectuelle, dont l'homme est privé, Kant distingue une intuition a priori.

     4°-  la matière n'est pas objet pour l'entendement pur. Tout ce que nous connaissons, nous le connaissons par les formes de la sensibilité.  L'harmonie  préétablie,  dont  parlait Leibniz, est remplacée  par l'idée  des formes  <<a priori>>. La détermination interieur de la matière , ce qui  revient  à la matière  comme détérmination  intérieure  est  phénomène  du sens interne.

          C'est interesant que dans une perspective d'ensemble,  les  quatre  concepts de <<rien >>  peuvent aussi être considérés comme autant de directions où on peut voit  la  limite  de la   connaissance  :

          a   -le premier "rien", c'est à dire le concept auquel ne correspond aucune intuition, indique que   la connaissance de l'existence en soi n'est pas possible;

          b - le deuxième, le concept du manque d'objet, indique que la connaissance ne peut pas dépasser le domaine du réel;

          c - le troisième, qui coresponde à la simple forme de l'intuition, indique le fait que meme la sensibilité humaine apporte une limitation à la connaisance;

          d - le quatrième, qui est l'objet d'un concept qui se contredit lui-meme, indique le fait que la logique, en s'occupant  seulement de  la  forme de  la pensée,  ignore le contenu de la connaissance.  

          Comme nous l' avons dejà dit, entre les <<titres de comparaison>> et le tableau des "riens", réserve faite de la dernière  mise en relation,  on peut observer certaines correspondances:

          1°- Le premier concept du "rien" désigne le noumen, qui peut être pensé mais non connu. Le premier  titre de comparaison  a pour objet l'identité et la diversité. A l'aide de ce titre de comparaison,  Kant met en évidence le fait qu'on ne peut pas construire  un  système   intellectuel  du   monde,  c'est-à-dire en utilisant seulement   des concepts  abstraits de  la  pensée. Quoique la pensée ne soit pas délimitée par le sens,  elle ne peut pas avoir un emploi pur, sans l'apport de la sensibilité.

          Les choses qui ne  se distinguent pas  par leur concept sont identiques.   Elles  deviennent  différentes   compte   tenu  des conditions  de  l'intuition  sensible.  Leibniz  distinguait  les monades d'après un principe intellectuel interne. Mais, dit Kant, la différence et l'identité peuvent être appréciées seulement par la  sensibilité,  parce que ce  que  nous  connaissons  n'est que phénomène.   Leibniz   avait   tort   en   intellectualisant  les phénomènes. Il désirait déterminer la constitution intérieure des choses  en  comparant tous  les objets par simples concepts.

      2°- Le deuxième titre concerne la  comparaison  relative  à  convenance  et  disconvenance.  Dans le tableau  des  "riens"  en  deuxième  position  il y a   nihil privativum,  "rien"  mentionné  aussi dans l'ouvrage Versuch, den Begriff der negativen Grossen in die Weltweisheit einzufuhren (1763).

          Il   y   a  convenance  quand  les   concepts  appartient à l'entendement   pur.   Toutes   les   réalités,   selon  Leibniz, s'accordent entre elles parce qu'il  n'y  a  aucune contradiction (opposition logique) entre  leurs  concepts.  Mais,  selon  Kant,  la  communauté  des phénomènes  est possible seulement si nous  nous représentons les substances dans l'espace (realitas phaenomenon). Or, dans l'espace réel  nous  avons    l'action  et  la  réaction,   c'est  à  dire l'opposition  des directions (dans le  cas du  mouvement). Ainsi, la condition empirique met en évidence l'opposition par << détriment réciproque >>, qui diffère   de l'opposition logique.

      3°- L'intérieur  et  l'extérieure,  le  troisième critère de détermination du lieu transcendental, se rapporte à l'idée qui se trouve à la base de  la monadologie,  à savoir l'idée  que le moi s'aperçoit directement lui -  même. L'expérience interne nous fait connaître  l'âme dans son  essence.  Or, dit Kant, la distinction entre  intérieur et  extérieur  ne  peut  pas  se  représenter en rapport avec l'entendement seulement.  Celui-ci  rend possible le commerce entre les substances  forcément placé sous  le  signe de l'harmonie préétablie.

          Kant reproche à Leibniz de ne pas avoir accordé à la sensibilité une manière propre d'intuition. Dans le tableau des "riens" nous trouvons ici justement les formes vides de la sensibilité.

        4° - Matière et forme, c'est le quatrième titre de comparaison. Il ne correspond plus avec le dernier "rien" (nihil negativum). Comptant sur la connaissance par l'entendement pur, Leibniz a considéré que la matière précède la forme . Si on peut connaître par l'intuition les choses en soi, d'abord quelque chose doit être donné (la matière) pour être déterminé.

          Leibniz admet d'abord l'existence des monades, ensuite il les pourvoit d'une faculté de représentation. Sur la base de celle-ci, il établit les rapports externes entre les monades.

Leibniz, dit Kant,, n'a pas tenu compte des conditions réelles dans lesquelles les objets de l'intuition externe nous sont donnés. Nous n'avons pas à faire à des concepts purs, mais aux concepts des objets donnés par intuition. L'intuition humaine est sensible et c'est pourquoi elle n'a accès qu'aux phénomènes, la matière même étant, selon Kant, substantia phaenomenon. En conclusion, la métaphysique de Leibniz est dépourvue d'objet, parce que son objet est le résultat d'un emploi impropre de l'entendement et de ses concepts.

          La manque de l'objet, comme non-existence, désigne aussi le quatrième "rien", l'objet vide sans concept. Il convient néanmoins de remarquer ici une contradiction au niveau du concept, qui met en évidence le domaine de la logique et non celui d'une métaphysique, laquelle donnerait un caractère intellectuel aux phénomènes. Dans le cas de nihil negativum Kant établit le type de non-existence où le concept est contradictoire. Par rapport au nihil negativum, <<l'ens rationis>> (le noumen) est l'existence pensée, qui, quoiqu'elle ne soit pas contradictoire, ne peut pas être considérée comme possible.

          Sans doute, le deuxième "rien", nihil privativum, a été établi par Im. Kant (en 1763) dans son ouvrage qui traitait de l'introduction des grandeurs négatives dans la philosophie. Même dans la Topique Trancendetale, pour donner un exemple de la convenence et la disconvenence, Kant emploie des idées qui se trouvent dans cet ouvrage, notamment l'opposition des directions ou le plaisir et la douleur qui se font équilibre.

          L'évident rapprochement entre les titres de comparaison et les "riens", que nous avons souligné, nous détermine à croire que le tableau des concepts de "rien" a constitué le point du depart pour  la Topique Trancendentale, même s'il a été mis à la fin de l'Appendice avec la mention qu'il ne présente pas grand intérêt.

          Dans l'ouvrage de 1763 (sur les grandeurs négatives), préoccupé par le problème de l'opposition, Kant établit deux sortes de "riens", correspondant aux deux sources de connaissances: la logique et l'expérience. La conséquence de l'opposition logique, ou les concepts suppriment leurs effets réciproquement (A-A=O) , est "nihil negativum irrepraesentabile".

          Mais dans le réel, dit Kant, l'opposition désigne quelque chose qui existe. Dans le réel, le concept négatif représente soit la direction opposée d'un mouvement (ainsi monter sera l'opposition du descendre), soit le terme opposé dans une corrélation des termes contraires: lumière - obscurité, amour - haine, bien - mal. L'opposition dans le réel ne se fonde pas sur le principe de contradiction et les concepts ne suppriment pas leurs effets réciproquement. Le résultat de l'opposition réelle est "nihil privativum repraesentabile".

Ces deux "riens" sont englobés dans le tableau qui se trouve à la fin de l'Appendice, et il est probable qu'ils ont constitués le noyau de la pensée ultérieure. Dans la Critique de la Raison Pure, Kant ajoute <<l'ens rationis>> qui représente la chose en soi et <<l'ens imaginarium>>, qui indique les formes vides de l'intuition.

De cette manière, le tableau est complété: à coté du domaine de la logique et du réel se trouvent maintenant le réalisme dogmatique et l'idéalisme transcendental.

          Kant dit qu'il a obtenu ce tableau en partant du tableau des catégories, mais ce critère semble plutôt etre adapté plus tard. Des arguments pour notre hypothèse sont apportés par les multiples inadvertances qu'on peut observer si nous acceptons le critère avancé par Kant.

          1) Il affirme qu'il part du concept d'un objet en général, considéré de façon problématique, c'est à dire en laissant indécis s'il y a quelque chose ou rien. Mais <<nihil privativum>> s'applique seulement aux concepts qui ont un concept corélatif et non pas à tous les concepts.

2) Pour distinguer si un objet est quelque chose ou rien, dit Kant, on doit suivre l'ordre et la direction des catégories. Si nous nions la première catégorie du groupe de la qualité, nous pensons que la réalité est <<quelque chose>> et sa négation est un concept sur le manque d'un objet, comme l'obscurité, le froid (nihil privativum). C'est seulement dans le groupe de la quantité que sont niées à la fois les trois catégories. En conséquence, la question de savoir si nous devons nier la première position ou le groupe entier reste indecise.

3) Tous les "riens" se trouvent sous le signe de l'impossible. Celui-ci prend place dans le groupe de la modalité. Par conséquent, pour obtenir le rien correspondant à ce groupe (nihil negativum) nous n'avons pas un criterium proprement dit.

4) L'impossibilité d'un objet du point de vue de la quantité, de la qualité, de la relation et de la modalité est une impossibilité de <<quelque chose>>. On peut dire pour cette raison que la negation du point de vue de la quantité se trouve impliquée aussi dans tout autre cas.

5) Dans  le cas du groupe de la quantité, la négation de la première catégorie peut être englobée dans la negation du groupe entier. Mais cette situation ne peut être calquée dans le cas du groupe de la qualité, parce que la troisième catégorie (limitation), qui se réfère à un concept prédicatif n'ayant aucun sujet corespondant, ne peut pas être niée.

6) Pour mettre en évidence l'existence des formes nues de l'éspace et du temps (ens imaginarium) Kant nie la substance, disant que sans substance (la matière dans l'éspace) les simples formes de l'intuition se trouvent sans objet. Ici, comme dans la réfutation de l'idéalisme (2 ed.) on peut obsrver la tendence de Kant à estomper l'idée que la matière est une simple réprésentation, en la considérant comme une réalité qui conditionne la représentation. Mais on peut constater que pour distinguer les formes de l'intuition sensible, rien n'empêche pour autant de nier l'entier tableau des catégories, qui contient les concepts purs de l'entendement, et non seulement la première catégorie de relation.

De toutes ces inadvertences on peut conclure que l'ordre et la direction des catégories sont dessinés de façon assez indécise et qu'en fait ce critére a été adapté pour les "riens" obtenus en partant des idées contenues dans l'ouvrage de 1763. La préférence de Kant en faveur de "l'ordre et la direction " des catégories est simple à expliquer. On voit partout dans son oeuvre la grande importance que Emmanuel Kant a donnée à sa decouverte concernant le tableau des catégories.

         

 

          A la fin de notre essai on peut tirer les conclusions  suivantes:

I) Le tableau de "riens" ne représente pas une discontinuité ou quelque chose sans importance dans le cadre des problèmes traités dans l'Appendice. Quoi qu' il est mise à la fin avec la mention "qu'en soi, le problème des concepts des riens ne presente pas grande importance", il semble constituer le point de départ du systeme de la Topique Trancendentale.

II) Le tableau peut être regardé d'une façon historique, en faisant la distinction des quatre domaines qu'il sépare: le domaine de la logique et du réel d'un côté et de l'autre côté celui du réalisme dogmatique et l'idéalisme trancendental. Ce point de vue met en évidence les deux courents de la pensée (l'un provenant de la période précritique et l'autre de la période critique) qui s'entrecroissent dans le tableau. Mais les quatre "riens" peuvent aussi être considérés du point de vue de la philosophie transcendentale comme autant de directions où on voit  <<comment est la connaissance deprivé d'objet>>.

III) On peut observer entre les trois premiers "riens" et les trois premiers titres de toutes comparaison d'évidents parallelismes. La critique de la monadologie, qui poursuit les titres de comparaison de la Topique Transcendentale, mène a l'indication indirecte des limites de la connaissance  à cause du manque d'objet.

IV) La période critique a été inauguré par la Disertation de 1770 où est faite la différence entre les deux facultés de la connaissance, la sensibilité et l'entendement. Maintenant, par la constitution d'une Topique Transcendentale, cette différence voit son importance crôitre dans le cadre de la philosophie transcendentale.

V) Du point de vue du contenu, l'Appendice semble être pensé en partant des idées fondamentales de la philosophie transcendentale qui sont assez evidentes aussi dans le  tableau des quatre "riens";

VI) Le tableau des quatre "riens" n'a pas été obtenu selon le critère declaré, mais au contraire, ce critère a été adapté ultérieurement. Les "riens" ont été établis par la réelaboration des deux "riens" qui se trouvaient dans l'ouvrage de 1763, Versuch, den Begriff der negativen Grossen in die Weltweisheit einzufuhren.

VII) Dans son entier, l'Appendice sur l'amphibolie des concepts de la réflexion traite le problème suivant: de quelle manière la connaissance est dépourvue d'objet? Içi se rencontrent la Topique Transcendentale et le tableau des quatre "rien" formant une totalité unitaire.

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